lundi 31 août 2015

(6) énergie, PIB, intensité énergétique

J'en étais resté au tableau suivant :

croissance annuelle de l'efficacité énergétique du PIB énergétique
croissance annuelle du PIB
France entre 1973 et 2010
1,53%
6,33% (PIB énergétique)
diviser par 4 la consommation d'énergie carbonée à l'horizon 2050
3,22% si l'on veut obtenir une croissance annuelle
du PIB de 2%
2%
scenario negaWatt à l'horizon 2050
2,30%
0,40%
scenario ADEME à l'horizon 2050
3,50%
1,80%
et j'en tirais la conclusion qu'il fallait nous préparer à une stagnation ou une diminution du PIB.
Michel Husson s'est également livré à un travail de prospective, dont voici une courbe particulièrement intéressante :

et un tableau synthétique extrait d'une note intitulée "Croissance sans CO2 ?" :
"On prendra les objectifs du Giec. L’objectif plancher est une réduction de 50 % des émissions entre 2000 et 2050. Il correspond à une stabilisation de la concentration de CO2 à 490 ppm et un réchauffement de 2,4 degrés. L’objectif ambitieux est une réduction de 85 % des émissions qui vise à stabiliser la concentration à 450 ppm et à réduire à 2 degrés le réchauffement. Les émissions de CO2 devraient donc baisser chaque année de 2,1 % et 4,8 % respectivement alors qu’elles n’ont jamais cessé d’augmenter jusqu’ici (en tout cas avant la crise). L’évolution de l’intensité en CO2 est évidemment décisive. On fera deux hypothèses simples : la baisse au même rythme que celui des 40 dernières années, soit 1,5 % par an et une baisse deux fois plus rapide (3 % par an). On peut considérer que même la première hypothèse peut être considérée comme optimiste en ce sens qu’elle postule l’absence de « rendements décroissants » de la réduction de l’intensité énergétique. On pourrait au contraire considérer que cette réduction sera de plus en plus difficile et que les premières tonnes de CO2 sont les plus faciles à économiser. Avec ce calibrage, l’intensité énergétique retrouverait à la fin du siècle son niveau du début de la révolution industrielle."

D'autres que moi arrivent donc aux mêmes conclusions par d'autres calculs.
Les différents scenarii de réduction de nos émissions de gaz à effet de serre pour contenir le réchauffement climatique nécessitent une hausse annuelle de l'efficacité énergétique (ou une baisse annuelle de l'intensité de CO2) bien supérieure à ce que nous avons su atteindre ces 30 dernières années, ou une baisse du PIB.

Michel Husson creuse la question : quel est le taux de croissance du PIB mondial compatible avec la baisse nécessaire des émissions de CO2 ?
(pour une population mondiale de 9 milliards d’individus en 2050)

Sur ce dernier graphique, chaque droite correspond à la baisse des émissions de CO2 spécifiée à droite du graphique.

Conclusion : pour tenter de préserver les conditions de la vie humaine sur Terre, travaillons à accélérer la diminution de l'intensité CO2, et organisons la diminution du PIB mondial par habitant.

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