mercredi 7 septembre 2016

Education Nationale : la question de l'efficacité

Pour la politique éducative comme pour la politique de santé, il ne suffit pas de savoir comment la financer, il faut également se poser la question de l’efficacité de ces dépenses.
Précédemment je reprenais des propositions d'amélioration de l'efficacité de la Sécurité Sociale.

Il faudrait imaginer la même réflexion sur l'Education Nationale.
La France dépense 6.1% de son PIB pour l'éducation, ce qui est la moyenne de l'OCDE (l'Italie dépensant 4.6% et les Etats-Unis 6.9%).

A quoi mesure-t-on la réussite d'un système scolaire?
Pas forcément au taux de réussite au baccalauréat. Depuis 1945, la proportion de bacheliers dans une génération est passée de 5% à 80%. Dans le même temps, le chômage s'est développé de manière importante et aucun indicateur économique national n'a suivi une évolution corrélée au taux de réussite au baccalauréat. 

Pas très intéressant comme objectif, même si le diplôme préserve relativement bien du chômage.
Le taux de réussite à un examen n'est donc pas une preuve d'efficacité du système, mais ce système est toujours aussi sélectionné des gagnants. Aujourd'hui les gagnants obtiennent des contrats à durée indéterminée sur des postes de cadres. Les chômeurs d'aujourd'hui, perdants du système et issus d'une génération à 80% de bacheliers, étaient autrefois sortis du système scolaire plus jeune et destinés à des emplois peu qualifiés, peu payés, sans perspective de progression. Mener 80% d'une tranche d'âge au bac coûte plus cher pour assurer finalement la même fonction de sélection qu'en 1950.

J'en reviens à mon idée de comparer des ratio entre notes PISA et dépenses d'éducation, pour laquelle je peine à trouver de statistiques...

On trouve des comparaisons du nombre moyen d'élèves par enseignant :

Presque 19 élèves par enseignant en élémentaire, contre 12.5 élèves par enseignant en secondaire : cela mériterait un ré-équilibrage. On pourrait retenir une cible à 15 élèves/enseignant en primaire, et 12 élèves/enseignant en secondaire, et diminuer le nombre moyen d’enfants par classe pour approcher au plus près du nombre moyen d’enfants par enseignants.
J'avais déjà quelques éléments sur le nombre de profs et les effectifs enseignants : ce serait intéressant de construire des projections à un horizon de 10 à 20 ans des taux d'encadrement, nombre moyen d'élèves par enseignant et d'élèves par classe.

La part des non-enseignants dans les effectifs mérite également d'être posée :

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire