samedi 15 octobre 2016

promesses des candidats

Machiavel a écrit : "Un prince bien avisé ne doit point accomplir sa promesse lorsque cet accomplissement lui serait nuisible, et que les raisons qui l'ont déterminé à promettre n'existent plus".
Je peux comprendre l'argument du changement du contexte économique, national ou international, s'il est utilisé honnêtement. Mais je ne peux pas accepter que l'intérêt individuel du prince soit mis avant l'intérêt commun, et encore moins dans nos démocraties où l'élu d'aujourd'hui est bien souvent le candidat de demain, dont l'intérêt individuel est trop souvent celui d'être élu à tout prix.

L'adage dit "Les promesses n'engagent que ceux qui y croient" : la phrase a été attribuée à Henri Queuille, et mise dans la bouche de nombreux élus comme Charles Pasqua ou Jacques Chirac.

"Demain on rase gratis" !

Comment faire pour les candidats aux élections ne fassent pas toutes sortes de promesses intenables, et que les élus mettent en oeuvre le programme pour lequel ils ont été élus?

Contre la "publicité électorale mensongère", Trazibule propose de promulguer cette loi :
"Tout discours, annonces politiques, ou écrits officiels, sont considérés dorénavant comme des contrats passés entre l'orateur et ses électeurs, en cas de manquement ou de rupture de ces contrats, par exemple en cas de promesse non tenue, ou de mensonge sur des faits vérifiables, l'élu perd son mandat et une nouvelle élection doit être organisée, les électeurs gardant toujours la possibilité, s'ils le désirent, de demander réparation en justice pour raison pour publicité mensongère, ou abus de confiance, et de se faire rembourser les frais occasionnés par le temps perdu et la nouvelle élection.
Suivant les dommages constatés, cette réparation judiciaire pouvant au minimum appliquer les mêmes sanctions qu'en cas de rupture abusive de contrat par une entreprise de type commerciale ou en cas d'abus de confiance comme pour une profession libérale, avec notamment la responsabilité personnelle des dirigeants."
L'objectif n'est pas de décourager les citoyens à s'engager en politique, mais de responsabiliser les candidats. Dans cette proposition, je trouve dommage que cela entraîne la judiciarisation du lien entre un élu et ses électeurs.

Le même Trazibule propose que nos représentants dans nos assemblés prêtent le serment déontologique suivant lors de leur prise de fonction :
"Je m’engage à agir pour le bien de tous les citoyens de la république en commençant par le plus faible d’entre eux, dans le respect des libertés, le respect de la justice et de la laïcité en assurant l’égalité de tous les citoyens devant la loi, avec la volonté d’agir pour assurer la paix et le bien-être pour tous les peuples. En cas de non respect de cet engagement je reconnais n'avoir plus aucun droit à représenter mes concitoyens du jour de ce reniement et pour toutes élections à venir".
Ici encore, l'objectif n'est pas mettre la suspicion sur tous les politiques, mais bien de responsabiliser les élus.

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