mercredi 29 juin 2016

Responsabilité, Equité, Fraternité

Comme l'a dit d’Alexandre Soljenitsyne aux Lucs-sur-Boulogne, "liberté et égalité tendent à s'exclure mutuellement, sont antagoniques l'une de l'autre".
Vladimir Vokoff complète : "on ne peut atteindre à l'égalité absolue qu'en supprimant absolument toute liberté, et tout liberté accordée à l'initiative aboutit nécessairement à des inégalités croissantes".

Responsabilité

Dans la liberté, nous ne voyons trop souvent que le droit de chacun à décider pour ce qui le concerne. Cette définition est importante, car elle entraîne un certain nombre de droits fondamentaux : la liberté de pensée, d’expression, de conscience, de circulation, d'association, etc... Mais cela risque de ne mener qu'à des revendications à des droits. Je mettrais donc plutôt sur le devant de la scène la responsabilité, que l'on associera plus facilement à la notion de devoirs.
Il est bien entendu qu'on l'on ne peut être responsable qu'en étant libre, et que les devoirs sont symétriques aux droits. 
"Liberté implique responsabilité. C'est pourquoi la plupart des hommes la redoute." Bernard Shaw
"Tout ce qui augmente la liberté augmente la responsabilité." Victor Hugo
"Quiconque revendique la totale liberté entière et pleine, revendique la totale responsabilité entière et pleine." Jean-Marie Adiaffi

 Équité

Dans l'égalité, nous ne voyons trop souvent que l'égalité de traitement, ce qui nous pousse à regarder ce à quoi les autres ont droit, et à réclamer la même chose. Sans remettre en cause notre égalité en droit, je mettrais donc plutôt en avance l'équité, entraînant les notions d'impartialité et de justice.

Fraternité

Je conserve le troisième terme de la devise, ce qu'il implique de solidarité et d'entraide, et son ouverture vers l'universel.

dimanche 26 juin 2016

référendum d'initiative populaire

C'est un principe que j'avais déjà envisagé.
Certains le nomment Initiative Citoyenne.
Le projet 2017 de Vincent Arnoul le présente ainsi:

modes de scrutin

Le projet 2017 de Vincent Arnoul propose une sixième république.

Le diagnostic est bon :

1) le faible poids des suffrages exprimés :

2) le piège de la rhétorique du vote utile fausse le débat.
Voter utile, c'est se contraindre à voter pour un candidat que les médias considèrent comme gagnant possible : c'est donc un vote au détriment des "petits" candidats. Cela accentue la bipolarisation de la vie politique, et la concentration des charges électives (le cumul des mandats et le non-renouvellement de la classe politique).

Pour répondre à ce diagnostic, je propose le système du vote de valeur.

jeudi 23 juin 2016

monnaie environnementale

Parmi les projets qui fleurissent à l'approche de la présidentielle 2017, le projet imagine propose une idée intéressante : la monnaie environnementale.

Je cite:

► Chaque citoyen reçoit automatiquement un salaire écologique, d'un montant identique pour chacun.
► Chaque produit ou service possède deux prix : un en Euro et un en Eco. A chaque achat, le citoyen s'acquitte du prix en Euro et du prix en Eco, comme s'il avait 2 porte-monnaies séparés.
► Il ne peut acheter le produit s'il n'a pas assez d'Euro ou s'il n'a plus assez d'Eco. Il doit donc gérer son empreinte environnementale comme son revenu.
► On ne peut épargner la monnaie environnementale au delà d'un plafond à définir (par exemple 3 mois de revenu Eco).

Il s'agit d'une monnaie qui sert à payer le coût de notre impact sur la planète. Un moyen de faire levier sur certaines habitudes de consommation mais aussi de nous faire prendre conscience de ce que nous coûtons à l'environnement. Elle est calculée en fonction du prix des matières premières qui ont servi à son élaboration et à sa mise en vente (transport, emballage, frais généraux de l'entreprise).
Puisque chaque personne vivant sur la Terre a certainement le même droit vis à vis de la planète, chaque individu doit recevoir le même droit de consommer les ressources naturelles. Ainsi, chaque personne recevra le même montant de monnaie environnementale au début de chaque mois (ou chaque jour, à déterminer).
Ceux qui gagnent très bien leur vie et qui désirent polluer davantage, pourront utiliser leur argent pour payer une partie du droit à consommer des plus modestes ou des plus écologistes. Ces derniers pourront alors utiliser l'argent reçu pour payer des services ayant un prix environnemental très faible (Alimentation Bio, services à la personne...)


C'est donc une manière de faire payer les externalités négatives de notre consommation, à l'image d'un droit à polluer, non pas alloué à des entreprises comme la bourse carbone européenne, mais distribué individuellement et uniformément chaque mois puis échangeable au cours du marché.
Par rapport à la taxe carbone, la monnaie environnementale a l'avantage de pouvoir se baser sur l'empreinte écologique soutenable à long terme. Actuellement un français a une empreinte écologique de 2.5 planètes Terre : la marche va être rude si notre revenu environnemental nous demande de diviser par 2.5 cette empreinte. C'est pourquoi le projet imagine propose une phase de test. Ma proposition de taxe carbone prenait comme point de départ l'équivalent de nos taxes sur les carburants, puis proposait de relever progressivement le taux pour forcer la transition vers des habitudes plus responsables.

La proposition du projet imagine est intéressante mais complexe à mettre en oeuvre, notamment la création de la Banque Mondiale de l'Environnement et le processus de fixation des prix de produits et services en monnaie environnementale.
Cette proposition a aussi l'inconvénient de pouvoir alimenter une spéculation sur les droits à polluer. Je me demande également dans quelle mesure le système ne provoquerait pas une augmentation du prix en Euros des produits et services à prix environnemental faible (c'est-à-dire compétitifs en Eco).

vendredi 17 juin 2016

taux de la Taxe A la Consommation

Précédemment, j'ai proposé une Taxe A la Consommation à un taux unique de 12% pour financer la protection sociale.
Par ailleurs, je proposais un droit de tirage sur les ressources naturelles et tarification progressive pour l’eau, le gaz et l’électricité.

Je pense finalement qu'il est important de différencier les taux selon l'usage des produits consommés, à l'image de ce que propose Michael Pettini sur laprimaire.org, et que je ré-écris à ma façon en 4 tranches :
  • 5% pour les produits indispensables : produits alimentaires de base, eau et énergie dans la limite d'une consommation durable (au delà de la limite, on passe en classe C puis D, selon l'application du principe de la tarification progressive).
  • 10% pour les produits importants : logement, travaux, culture, téléphone, transport peu polluant.
  • 20% pour les produits de bien-être : ameublement, électroménager
  • 40% pour les produits de luxe : montres, bijoux, produits de luxe, produit nocifs ou dangereux (dont les armes, le tabac, l'alcool), transport polluant.


A noter que la Taxe A la Consommation supprime les charges sur le travail, ce qui ramène les salaires nets au niveau des salaires bruts.

laprimaire.org

L'approche de la campagne des élections présidentielles fait naître des sites où fleurissent des propositions nouvelles.

C'est le cas de la laprimaire.org, la Primaire Ouverte pour l'élection Présidentielle de 2017 :
J'y retrouve certaines de mes propositions.
Par exemple, par Maxime Verner : la suppression du Sénat remplacé par une Assemblée Citoyenne regroupant des volontaires tirés au sort, formés et indemnisés pour un mandat unique de 3 ans. Ils auditionnent et votent les lois votées par l'Assemblée Nationale. En cas de censure, l'Assemblée nationale peut demander au gouvernement la tenue d'un référendum.
Des mesures pour favoriser le renouvellement des responsable politiques : instauration du mandat unique pour toutes les élections. Interdiction formelle du cumul des mandats.

Un vrai projet fédéral européen chez Roxane Revon : un budget fédéral alimenté par une taxe sur les transactions financières, une taxe carbone, et un impôt progressif remplaçant progressivement les impôts nationaux ; l'harmonisation fiscale et la mutualisation d'une partie de la dette.

Pierre Godart reprend la proposition de la Taxe A la Consommation, à un taux unique de l'ordre de 40%, et défend la règle d'or budgétaire.

Charlotte Marchandise-Franquet propose d'instaurer un salaire maximum.

Plusieurs candidats proposent le Référendum d'Initiative Populaire.

De nombreux candidats soutiennent des formes d'Allocation Universelle (ou dotation inconditionnelle d'autonomie, revenu de base, revenu universel citoyen, revenu minimum de survie, revenu d'existence...). Ce système est de plus en plus proposé, exemple ici avec une proposition de financement par un impôt universel à 23% sur tous les revenus des personnes physiques.

jeudi 2 juin 2016

Quelle prétention ! vouloir écrire un projet de société …

J'adopte ce texte de Trazibule :

"Oui c’est très prétentieux, mais pourquoi pas ? Après tout, les politiques m’ont bien demandé à moi, personnellement de juger de la qualité de ce qu’ils proposaient? Ils ont même posé la question à toute la population !

Si d’après eux, je suis compétent pour juger de leur projet, je devrais donc l’être aussi pour proposer ma propre solution.

Je ne suis pas juriste, ni économiste, ni politique, ni syndicaliste, ni scientifique, ni journaliste, ni salarié, ni patron, ni agriculteur, ni sociologue…. Je suis hors de toutes ces chapelles, pourtant toutes m’intéressent, je revendique donc être à l'une des meilleures places précisément
[...]

Vous y trouverez des idées peut-être, des absurdités certainement, mais, bizarre, mes « absurdités » ne sont pas les mêmes pour tout le monde…

Je ne revendique aucune paternité de mes idées, je ne fais que rassembler parmi mes observations, lectures, dialogues ce qui me convient
."

J’ignore si quelqu’un me lit, et écrire ce blog me permet au moins de clarifier mes réflexions sur des sujets qui me paraissent importants. Si en plus mes idées ou mes absurdités alimentent la réflexion de certains sur nos avenirs, contribuent au débat et ont une descendance concrète, j'en serai très heureux.

l'âge des low tech

Je lis ce livre fort intéressant de Philippe Bihouix :
Comme l'écrit Jean Monestier sur reporterre.net, "Un livre passionnant et tonifiant".

J'en partage le constat :
"L'enjeu n'est pas entre croissance et décroissance, mais entre décroissance subie - car la question des ressources nous rattrapera à un moment ou à un autre - ou décroissance choisie".

J'en partage les principes pour définir les solutions :
1. "remettre en cause les besoins" (cela passe aussi par se libérer de la pub)
2. "concevoir et produire réellement durable : relocalisation, répérabilité locale et convivialité"
3. "orienter le savoir vers l'économie de ressources"
4. "rechercher l'équilibre entre performance et efficacité"
5. "relocaliser sans perdre les bons effets d'échelle"
6. "démachiniser les services"
7. "savoir rester modeste"

Exemple ds pistes détaillées pour l'axe "remettre en cause les besoins" :
http://www.bourgogne.ademe.fr/sites/default/files/files/Domaines%20d%27intervention/Economie_circulaire/ppt_ademe_metaux_14avril2015.pdf